Tu me cherchais comme on cherche l’herbe miracle
Capable d’ouvrir grand les portes des forêts ;
Un astre centennal – bien trop rare spectacle ! –
Avait soudain fleuri au ciel de ton palais.
Tu me cherchais comme on cherche l’herbe miracle
Dont tu aurais broyé le suc entre tes dents,
Et là, au plus profond de ce bois tabernacle,
Tu éprouvas le goût de l’hostie au-dedans.
La chanson qui naissait dans la sylve, impalpable,
Vibrait du doux frisson de toute l’atmosphère ;
Je posais le pied nu sous d’enfleuris érables
Epargnés par la hache et sa lame de fer.
Tu me cherchais comme on cherche l’herbe miracle,
Rêvant aux neiges d’autrefois sur les pinacles…
Cezarina Victoria Adamescu (Née en 1951)