sur les plaines oltènes
passent des femmes à la chair blanche
frisson
un fleuve entier de sensations
LE DANUBE…
carottes
pommes de terre
chou
viande fraîche
chair
CHAIR
C H A I R !
et les premières neiges
le cœur qui se défait comme les nébuleuses
dans la cité lacustre il s’est perdu amer
serpents enchevêtrés aux danses furieuses
un atroce désir – le poison devient cher
éclats du corps indécence
dans la ténèbre des sens
en pleur
dévoreur
un archer hystérique s’emballe
joue ses gammes sur ta chair virginale
aimant clandestin
désir intestin
attire repousse
repousse attire
Geo Bogza (1908-1993)