Le beau tableau qu’on a là
Tout en haut de notre cime,
C’est l’heure où passent en bas
Femmes aux hanches sublimes.
Approche-toi, frère humain,
Viens au dessus de l’abîme,
Aperçois sur le chemin
Femmes aux cheveux sublimes.
Penchons-nous sur le rebord
Pour voir, c’est bien légitime,
Celles qui passent dehors
Femmes aux gorges sublimes.
Mais descendons à présent
Et faisons le souhait infime
Qu’elle rie rien qu’un instant,
La femme au rire sublime.
Et ainsi soir après soir,
L’un de nous verra en prime
La Mort avec son œil noir
Et son grand rire sublime…
Cezar Ivănescu (1941-2008)