Je me suis fait une tisane
Avec tes jus ma courtisane
Et j’ai trempé pour y goûter
La langue au sein de ta beauté
Toi tu mordais avec ivresse
Au sucré-salé de mes fesses
Et rongeais dure comme un os
Ma corne de rhinocéros
Que reste-t-il sans cette envie
De croquer à même la vie
Ce feu voulant que nous fassions
Bonne chère et dévoration
Que nos mufles usés travaillent
A consoler vaille que vaille
Des promesses de clafoutis
Nos désirs jamais aboutis
Chaque liqueur par toi produite
Je l’ai bue ô ma favorite
Puis j’ai mâchonné jusqu’à sang
Tes longs tétons incandescents
Profusion de noces de sauce
Nous emplit l’âme et la fait grosse
De bien-être sous nos bubons
Purulents de vieux vagabonds