Elle resserre les ficelles
Et me dit non, comme il se doit ;
Juteuse à s’en lécher les doigts
Mais le cœur tissu d’acier froid,
C’est mon tortionnaire en dentelles ;
Je ferais tout pour l’amour d’elle.
Assise au-dessous ma bouche,
Se refaisant le mascara,
Elle est ma croix, mon samsara,
O déesse ! ô sainte n’y-touche !
A chacun de nos rendez-vous
Elle est le seigneur et le maître
Auquel j’adore me soumettre ;
L’impitoyable me fait mettre
Tout nu pour elle, au garde-à-vous,
Et rester là longtemps debout.
Assise au-dessous ma bouche,
Se refaisant le mascara,
Elle est ma croix, mon samsara,
O déesse ! ô sainte n’y-touche !
Elle me glane sur le corps,
Avec des grâces siréniennes,
Ce plaisir dont elle est gardienne ;
Il faut que tout lui appartienne,
Y compris même mes transports ;
Si je refuse, elle me mord !
Assise au-dessous ma bouche,
Se refaisant le mascara,
Elle est ma croix, mon samsara,
O déesse ! ô sainte n’y-touche !
O déesse ! ô sainte n’y-touche !…