Pose-toi, ma peau, sur l’étroite prairie
Ceinturant le gouffre aux mille féeries !
Penche-toi, ma hanche ! Etreignons par le flanc
L’éminence où dort le coquillage blanc !
Gorge-toi, ma gorge, aux chaudes résurgences
Des torrents secrets qui rendent la jouvence !
Couche-toi, ma bouche, et traque le matin
Parmi ces bosquets et ces monts Palatin !
Leurre-toi, mon cœur, chaque jour à chaque heure
Même à reculons, même si tout t’écœure !
Et consens, mon sang, veuille encore une fois
T’incendier ainsi qu’aux aubes d’autrefois !