S’il te plaît d’abattre la fresque des femmes d’ailleurs
Pour partager un instant ma magistrale névrose,
Je transmuterai ton être en doux mirages rieurs
Et ton âme jouira des ailes des flamants roses…
La pensée soudain prompte à oser des chants inconnus
Et l’ouïe à percevoir d’impensables poésies,
Nous humerons l’odeur des mondes les plus saugrenus,
Auprès d’oiseaux de lumière et de fleurs douées de vie…
Et quand tu seras le jouet de mon imagination,
Lorsque même l’infini ouvrira pour nous ses portes,
Le temps et l’espace interstellaires s’engloutiront
Dedans l’ultime contour du rêve fou qui me porte…
Claudia Millian-Minulescu (1887-1961)